Selective Effect of Physical Fatigue on Motor Imagery Accuracy
Effet sélectif de la fatigue physique sur les capacités d'imagerie motrice.
Résumé
While the use of motor imagery (the mental representation of an action without overt execution) during actual training sessions is usually recommended, experimental studies examining the effect of physical fatigue on subsequent motor imagery performance are sparse and yielded divergent findings. Here, we investigated whether physical fatigue occurring during an intense sport training session affected motor imagery ability. Twelve swimmers (nine males, mean age 15.5 years) conducted a 45 min physically-fatiguing protocol where they swam from 70% to 100% of their maximal aerobic speed. We tested motor imagery ability immediately before and after fatigue state. Participants randomly imagined performing a swim turn using internal and external visual imagery. Self-reports ratings, imagery times and electrodermal responses, an index of alertness from the autonomic nervous system, were the dependent variables. Self-reports ratings indicated that participants did not encounter difficulty when performing motor imagery after fatigue. However, motor imagery times were significantly shortened during posttest compared to both pretest and actual turn times, thus indicating reduced timing accuracy. Looking at the selective effect of physical fatigue on external visual imagery did not reveal any difference before and after fatigue, whereas significantly shorter imagined times and electrodermal responses (respectively 15% and 48% decrease, p,0.001) were observed during the posttest for internal visual imagery. A significant correlation (r = 0.64; p,0.05) was observed between motor imagery vividness (estimated through imagery questionnaire) and autonomic responses during motor imagery after fatigue. These data support that unlike local muscle fatigue, physical fatigue occurring during intense sport training sessions is likely to affect motor imagery accuracy. These results might be explained by the updating of the internal representation of the motor sequence, due to temporary feedback originating from actual motor practice under fatigue. These findings provide insights to the co-dependent relationship between mental and motor processes.
Bien que l'utilisation de l'imagerie motrice (la représentation mentale d'une action sans exécution physique) pendant les sessions d'entraînement soit généralement recommandée, les études expérimentales qui portent sur l'effet de la fatigue physique sur la performance en imagerie motrice sont rares et ont livré des résultats divergents. Ici, nous avons étudié si la fatigue physique survenant pendant une session d'entraînement sportif intense affectait la capacité d'imagerie motrice. Douze nageurs (neuf hommes, âge moyen de 15,5 ans) ont suivi un protocole de 45 minutes de fatigue physique où ils nageaient de 70 % à 100 % de leur vitesse aérobie maximale. Nous avons testé la capacité d'imagerie motrice immédiatement avant et après l'état de fatigue. Les participants imaginaient de manière aléatoire effectuer un virage de nage en utilisant une imagerie visuelle interne et externe. Les variables dépendantes étaient les évaluations auto-rapportées, les temps d'imagerie et les réponses électrodermales, un indice de l'état de vigilance du système nerveux autonome. Les évaluations auto-rapportées ont indiqué que les participants n'ont pas rencontré de difficultés lors de la réalisation de l'imagerie motrice après la fatigue. Cependant, les temps d'imagerie motrice étaient significativement raccourcis lors du post-test comparé au pré-test et aux temps réels du virage, indiquant ainsi une diminution de la précision temporelle. L'examen de l'effet sélectif de la fatigue physique sur l'imagerie visuelle externe n'a révélé aucune différence avant et après la fatigue, tandis que des temps imaginés significativement plus courts et des réponses électrodermales (réductions respectives de 15 % et 48 %, p < 0,001) ont été observés pendant le post-test pour l'imagerie visuelle interne. Une corrélation significative (r = 0,64 ; p < 0,05) a été observée entre la vivacité de l'imagerie motrice (estimée à l'aide d'un questionnaire sur l'imagerie) et les réponses autonomes pendant l'imagerie motrice après la fatigue. Ces données suggèrent que, contrairement à la fatigue musculaire locale, la fatigue physique survenant lors des sessions d'entraînement sportif intense est susceptible d'affecter la précision de l'imagerie motrice. Ces résultats pourraient s'expliquer par la mise à jour de la représentation interne de la séquence motrice, due à un retour temporaire provenant de la pratique motrice réelle sous fatigue. Ces résultats offrent un éclairage sur la relation de co-dépendance entre les processus mentaux et moteurs.
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